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10 février 2010

Musique et film, part. 2

La suite du billet consacrée à la musique de film...


Ainsi, dans certains genres de films, la musique est un élément à part entière qui participe entièrement à la construction de l'œuvre. Les films muets et les films d'horreurs, comme il a été expliqué en font partie, mais l'on retrouve également les road-movies. Paris, Texas de Wim Wenders en est le parfait exemple : le blues lancinant au bottleneck de Ry Cooder voit ses notes de musique égaler et bientôt remplacer les paroles du personnage principal. Citons également les westerns, et plus précisément, les westerns spaghettis où les BOs d'Ennio Morricone ont marqué des générations de cinéphiles.

La musique peut également être employée pour amener un rythme au film. Rajoutée au montage, elle peut guider le découpage et la fréquences des coupes dans un plan. On se rapproche plus alors du travail que représente le clip, mais il semblerait que la tendance à une caméra épileptique devienne de plus en plus importante, notamment dans le cinéma hollywoodien,

Deux types de musique peuvent être retrouvée dans un film. On considère généralement la bande-originale composée pour les besoins du long-métrage, qui représente la plus grande partie des musique de films. Celle-ci est le plus souvent orchestrale, comme celle réalisée par Howard Shore pour le Seigneur des Anneaux. Elle peut également être similaire à n'importe quelle chanson d'un groupe, et avoir pour créateur un grand musicien contemporain. Il me vient à l'esprit les nombreuses BO de Blaxploitation composées dans les années 70 par des grands noms comme Isaac Hayes (Shaft) ou Curtis Mayfiled (Superfly) qui sont, outre des superbes accompagnements, des monuments de soul ou de funk.

Ces dernières années, on a assisté à un nouveau phénomène qui consiste l'incorporation de chansons originale dans un film. C'est ce que j'appellerais le « phénomène du lecteur mp3 ». L'exemple le plus flagrant est celui de Quentin Tarantino qui n'a pas son pareil pour remettre des artistes oubliés au goût du jour (cf. Nancy Sinatra dans Kill Bill, ou Dusty Springfield dans Pulp Fiction). Martin Scorcese en est également un fervent utilisateur, et des films comme Casino ou Les Infiltrés révèlent le talent du réalisateur pour dénicher les perles de son époque. Plus récemment Guy Ritchie semble avoir pris la relève.

Enfin, la musique lorsqu'elle est jouée renvoie à tout un contexte de valeurs et d'événements, ce qui rejaillit alors sur l'image et altère le sens de l'image. Dans Full Metal Jacket, lorsque les premières notes de These Boots Are Made For Walking éclaboussent par leur grâce la vision du Vietnam selon Kubrick, on comprend l'émergence d'un féminisme qui se voit symbolisé ici par la chanson. Et la fille qui marche devant nous ne peut donc plus être assimilée à une femme-objet, soumise aux GIs américains, ce qui est dévoilé juste après.

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