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4 juillet 2012

Carnet d'Egypte (11)

Il faut se méfier de la mémoire. La révolution amère, c'est aussi ce qu'il s'est passé dans ma tête. Je vis actuellement une certaine déception. Je gardais un excellent souvenir de mon dernier séjour au Caire l'année dernière et inconsciemment je comptais retrouver toutes ses sensations en revenant cette année. Sauf que bien sûr, le souvenir s'améliore avec le temps et j'ai oublié ce qui avait pu me déplaire sur le moment. De même, je suis arrivé avec des gens différents, faire une activité différente, dans un quartier différent. Il était donc évident que le résultat serait différent. Et pourtant je n'avais pas prévu ça. Et je déprime quelque peu aujourd'hui. Le boulot est pour l'instant inexistant. En effet ma responsable est à l'étranger pour une dizaine de jours, et elle m'a laissé les clefs du bureau et quelques trucs à faire. Je les savoure et essaie de ne pas tout finir en un jour, sinon je vais me retrouver à errer sans but.

Je passe donc mes matinées seul, car je ne reste au bureau que jusqu'à 13h, où je vais ensuite retrouver mes camarades du DEAC en essayant de socialiser avec les étudiants en langue. Mais se pointer pour le déjeuner ne suffit pas pour se lier d'amitié. Je persiste toutefois en espérant. Le climat actuel n'est donc pas très funky. Je n'aurais bientôt plus de boulot à faire, et je ne sais pas ce qui va occuper mes journées. Je pense que je vais finir par la contacter pour lui en redemander.

Sinon il y avait un truc qui m'avait pas manqué et dont je me souvenais bien. Ce sont les saloperies de flaques sur les trottoirs. L'eau vient de toutes les clims, ventilateurs et autres condensateurs d'air accrochés à la façade des immeubles. Qui gouttent. Et laissent d'énormes flaques que la chaleur ne suffit pas à faire évaporer. Et quand on a la chance qu'elles tombent sur des ordures séchant au soleil, ça fait une jolie marinade à l'odeur puissante et profonde. Les ventilateurs sont omniprésents, vous vous en doutez, vue la température. Ils font du bruit évidemment. Et on ouvre parfois la fenêtre pour laisser rentrer un peu d'air. Entre le bruit des machines et de la rue, vous vous imaginez le niveau sonore ? Cela explique peut-être pourquoi les Egyptiens ont une tendance à gueuler à tout moment. Ne serait-ce que pour écouter la télévision ou de la musique, on est obligé de mettre le son à fond.

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