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22 mars 2010

Fac you

La fac, l'université... Le rêve de tout préparationnaire qui se respecte. Et bien il est vrai.


Même si je suis en prépa, il m'arrive toutefois de faire quelques tours à la fac. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'entre les deux, la différence est grande. Je ne sais pas si c'est la même chose partout, mais dans celle où je me rend d'habitude (le centre de Tolbiac, rattaché à Paris I) n'a pas vraiment l'air d'être le lieu où le savoir s'enseigne. A vrai dire, cela ressemblerait plutôt à un camp de vacances. Bon, c'est sûr qu'entre prépa et fac, l'objectif visé n'est pas le même : entre tenter de faire rentrer des élèves à Normale, et essayer d'inculquer des notions à des glandeurs... Je me moque, je sais. C'est parce que je ne suis pas encore à la fac. J'ai encore le droit pour quelque mois.

sd

Tout d'abord, le premier obstacle à franchir est le nuage épais de fumée de cigarette (ou autre ?) qui enveloppe l'entrée du campus. Ce fumoir mêle joyeusement élèves, profs, vigiles, techniciens, etc. Quant au non-fumeur, il perd malgré lui quelques minutes de vie à chaque entrée et sortie du bâtiment. Ensuite il y a le labyrinthe absurde et affreux des couloirs où l'on trouve des élèves en train de faire tout et n'importe quoi, mais apparemment, pas en train de travailler.

Le décalage avec la prépa est amusant, mais réside essentiellement dans le fait que celle-ci se déroule dans un lycée, donc l'environnement est composé exclusivement de mioches. Tandis qu'à la fac, ce sont des adultes, plus ou moins jeunes, qui représentent la population estudiantine. Cette population semble, quant à elle, être le réservoir d'expériences vestimentaires et capillaires hors du commun. En effet, la fac, et tout cas Tolbiac, paraît être l'endroit où se développe les modes les plus surprenantes, brassant du gothopunk à l'intellectuel rive gauche, en passant par le sportif musclé et l'amateur de hip hop. Tout cela se mélange agréablement, formant des clans plus ou moins cloisonnés, qui s'expriment ensuite librement au marqueur dans les escaliers.

J'ai déjà tapé l'incruste dans quelques cours, et je peux vous dire qu'en sortant de prépa, rien ne vous prépare à cela. L'amphithéâtre est une sorte de lieu de réunion pour personnes semblant être inscrites dans la même matière, moulin d'où entrent et sortent les gens sans se soucier du petit chauve bedonnant au tableau qui tente désespérément d'attirer les regards. Un lieu de détente et d'amusement en fait, où l'on pille vaillamment le réseau internet de la fac pour télécharger des films, où l'on passe son temps sur des jeux-vidéos, ou en regardant des séries. A ce qu'on m'a dit, on peut même répondre au téléphone sans être dérangé, mais dérange-t-on alors le prof ? Il faudrait l'écouter pour le savoir. Et puis je n'ai pas l'impression que celui-ci ait quelque chose à faire de votre présence.

Bon, bien sûr ça dépend des cours et des prof : en TD ce n'est pas forcément la même chose, et les racontars résultent surtout d'une volonté de surenchère pour impressionner ses potes. Mais la fac semble toutefois un bel endroit pour glander. Comme la prépa en fait... Je vous raconterai quand j'aurais fini les cours, tout ce qu'on peut faire pour passer le temps en prépa.

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Commentaires
M
c'est faux (cri du coeur)! ...dixit la fille qui se sert du réseau de la fac pour squatter des blogs pendant sa pose au lieu de bosser son exposé sur Wolfflin bien relou.<br /> Bref, j'attends le billet sur la meilleure façon de glander en prépa, qui est encore la tienne mon cher amour :)et je comparerai avec ma propre vie estudiantine. Parce que malgré tout, certains bossent à la fac...ok, beaucoup font semblant, ou ne se donnent même pas cette peine (pour finir par vous envoyer des mails frénétiques deux semaines avant les partiels histoire d'avoir des notes à réviser). Mais le plus intéressant, mis à part les glandeurs, les différents groupes sociaux, etc, ce sont les vrais passionnés qui contrastent tellement avec la masse. Ceux qui ne parlent que de leur programme, suivent chaque exposé avec un oeil critique et ferme leur book rageusement quand ça n'est pas à la hauteur. Mieux encore, les adultes qui assistent aux cours en parallèle de leurs boulots et qui se lève en plein cours magistral pour pousser une gueulante contre les petits arrivistes qui ne sont là que pour parler du dernier "closer" paru. <br /> La fac, c'est aussi des profs hyper callés, souvent passionnés, mais généralement par le travail de terrain, le professorat étant loin d'être une de leur principale qualité, ce qui manque réellement pour intéresser un étudiant qui prend plaisir à tout sauf à écouter déblatérer trois cours de suites sur les nucleus au Natoufien ancien. Par contraste, il y a ceux qui, par miracle, parviennent à animer un amphi, avec tellement de verve, d'entrain et de caractère qu'on en peut que rester suspendu à la moindre bribes de phrase. Ceux qui, à la fin d'un cours, vous donnent envie de vous lever et d'applaudir, vous faisant comprendre toute la signification du mot "magistral".<br /> Que dire d'autres sur cette environnement éclectique à souhait? Bien sûr, ce n'est pas comme le lycée, vous rencontrez des gens sans vraiment vous lier, et parfois (voire souvent) la motivation n'est pas là, mais c'est tout de même un bon exercice d'autonomie que d'être confronté à une masse de chose à faire, sans personne pour vous mettre des coups de pieds aux fesses. <br /> Alors certes, tous les profs ne sont pas de bons pédagogues, certes, il y a beaucoup de glandeurs, et certes les programmes ne sont pas toujours folichons, mais il faut parfois passer par là pour ceux qui en veulent vraiment. <br /> Glander, à la fac, c'est un concept, car on ne peut jamais le faire totalement: le partiel vient nous le rappeler assez vicieusement, car les profs, qui sont des spécialistes, ne se privent pas de vous infliger de bonnes corrections quand c'est tout simplement mauvais. Les plus malins s'en sortent je pense, mais les autres sortent tout simplement...<br /> Bref, ne pas voir la fac comme le meilleur moyen de ne rien foutre, car c'est faux. Il faut aussi savoir que quand il faut combler 5 heures de trou entre deux cours, s'aérer devant les portes closes de la faculté peut faire du bien...L'environnement bien structuré du lycée est loin de celui de la fac, l'ambiance n'est pas la même, peut on dire pour autant qu'on est là que pour regarder les tags dans les couloirs? La fac est un bon moyen de s'investir quand on y regarde de plus près: beaucoup se donnent à fond dans des assoc', dans la vie étudiante, généralement sous les quolibets de personnes qui contribuent à donner cette image assez barbarisante de la fac. Tout n'est pas rose et je suis bien la première à m'en plaindre, mais tout n'est pas à jeter :)
A
J'avais fait un super long commentaire, puis tout s'est effacé. La flemme de tout réécrire. Ben oui, quoi. Chui à la fac :)
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