Fac you
La fac, l'université... Le rêve de tout préparationnaire qui se respecte. Et bien il est vrai.
Même si je suis en prépa, il m'arrive toutefois de faire quelques tours à la fac. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'entre les deux, la différence est grande. Je ne sais pas si c'est la même chose partout, mais dans celle où je me rend d'habitude (le centre de Tolbiac, rattaché à Paris I) n'a pas vraiment l'air d'être le lieu où le savoir s'enseigne. A vrai dire, cela ressemblerait plutôt à un camp de vacances. Bon, c'est sûr qu'entre prépa et fac, l'objectif visé n'est pas le même : entre tenter de faire rentrer des élèves à Normale, et essayer d'inculquer des notions à des glandeurs... Je me moque, je sais. C'est parce que je ne suis pas encore à la fac. J'ai encore le droit pour quelque mois.
Tout d'abord, le premier obstacle à franchir est le nuage épais de fumée de cigarette (ou autre ?) qui enveloppe l'entrée du campus. Ce fumoir mêle joyeusement élèves, profs, vigiles, techniciens, etc. Quant au non-fumeur, il perd malgré lui quelques minutes de vie à chaque entrée et sortie du bâtiment. Ensuite il y a le labyrinthe absurde et affreux des couloirs où l'on trouve des élèves en train de faire tout et n'importe quoi, mais apparemment, pas en train de travailler.
Le décalage avec la prépa est amusant, mais réside essentiellement dans le fait que celle-ci se déroule dans un lycée, donc l'environnement est composé exclusivement de mioches. Tandis qu'à la fac, ce sont des adultes, plus ou moins jeunes, qui représentent la population estudiantine. Cette population semble, quant à elle, être le réservoir d'expériences vestimentaires et capillaires hors du commun. En effet, la fac, et tout cas Tolbiac, paraît être l'endroit où se développe les modes les plus surprenantes, brassant du gothopunk à l'intellectuel rive gauche, en passant par le sportif musclé et l'amateur de hip hop. Tout cela se mélange agréablement, formant des clans plus ou moins cloisonnés, qui s'expriment ensuite librement au marqueur dans les escaliers.
J'ai déjà tapé l'incruste dans quelques cours, et je peux vous dire qu'en sortant de prépa, rien ne vous prépare à cela. L'amphithéâtre est une sorte de lieu de réunion pour personnes semblant être inscrites dans la même matière, moulin d'où entrent et sortent les gens sans se soucier du petit chauve bedonnant au tableau qui tente désespérément d'attirer les regards. Un lieu de détente et d'amusement en fait, où l'on pille vaillamment le réseau internet de la fac pour télécharger des films, où l'on passe son temps sur des jeux-vidéos, ou en regardant des séries. A ce qu'on m'a dit, on peut même répondre au téléphone sans être dérangé, mais dérange-t-on alors le prof ? Il faudrait l'écouter pour le savoir. Et puis je n'ai pas l'impression que celui-ci ait quelque chose à faire de votre présence.
Bon, bien sûr ça dépend des cours et des prof : en TD ce n'est pas forcément la même chose, et les racontars résultent surtout d'une volonté de surenchère pour impressionner ses potes. Mais la fac semble toutefois un bel endroit pour glander. Comme la prépa en fait... Je vous raconterai quand j'aurais fini les cours, tout ce qu'on peut faire pour passer le temps en prépa.