Voilà les poulets, un dernier billet pour la route avant les vacances. Et je vous propose une critique du film de science-fiction Avatar. Pour ceux qui auraient la flemme de tout lire, en résumé, cela veut dire : courrez le voir !

Vous n'avez sûrement pas échappé au marketing agressif à propos du dernier film de James Cameron (Titanic, Aliens, Terminator...), le présenté comme révolutionnaire Avatar. Je suis allé le voir, intrigué par cet aspect que l'on disait marquant une nouvelle frontière dans la représentation cinématographique. Et je peux vous dire que j'ai été ébloui. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti une telle émotion au cinéma. Depuis la sortie du Seigneur des Anneaux, et encore, j'étais petit. Je ne peux donc que vous engager à aller le voir. Si possible en 3D car l'effet est vraiment saisissant.

Ce qui m'a plu tout d'abord a été l'histoire. Je pense que l'on peut réduire ce qui se passe dans Avatar à une sorte de western de science-fiction. Et peut-être que vous le ne savez pas, mais j'adore les westerns. Que ce soit ceux du début du XXième siècle à ceux de la période classique, le revival spaghetti ou les westerns crépusculaires, je suis fan. Et dans Avatar, le lien est évident. Les humains sont des colons à la technologie supérieure qui viennent s'établir dans des territoires nouvellement découverts et qui se frottent aux populations locales, supérieures en nombre et pas en techniques, mais qui connaissent leur monde et le respectent.

On peut arguer que le scénario est convenu, et que l'on peut prévoir tout ce qui va arriver tellement les ficelles sont grosses. Certes, mais quand vous êtes dans la salle, c'est le dernier de vos soucis. Car ce scénario marche. Il fonctionne vraiment et vous entraîne; rarement la caractérisation des personnages ne permet une identification telle. Les personnages sont éculés, mais on s'y attache tout de même. Et que voulez-vous, mais cela m'a fait plaisir de retrouver un vrai méchant très méchant, qui remplit parfaitement son rôle jusqu'à la fin du film. On ressent donc vraiment ce qui est montré, et l'on vibre aux côtés des personnages. Et cela est également dû à une réalisation classique, il est vrai, mais là aussi qui remplit parfaitement son rôle. Rassurez-vous, on est à des lieux des mouvements de caméras ultras rapides qui caractérisent les derniers films d'action, sortes de clips de deux heures. Non, là Cameron approche son sujet et lui colle dans une espèce de caméra à l'épaule qui ne tremble pas. Il adopte aussi parfois le traitement de ce qui pourrait ressembler à un reporter animalier. La caméra reste fixe et zoome longuement sur un point avant de s'en détacher et d'en faire le tour. On est donc mêlé de plain-pied à l'histoire, et l'on se plait à parcourir la planète Pandora.

L'un des véritables tour de force de Cameron réside dans l'aspect visuel du spectacle qu'il propose. Car c'est un véritable spectacle auquel on droit. On a pu le comparer à Terminator ou Jurassic Park pour l'innovation majeure qu'Avatar donne à voir. C'est au delà de ce que vous pouvez imaginer. Jamais on ne se dit que la chose qui est représentée vient d'un ordinateur. Cela ne peut être qu'une image de quelque chose existant, une plante exotique que le cinéaste est allé dénicher. Tout semble réel et pourtant tout a été inventé, et ne serait-ce que pour rendre justice à cette immense création, vous devriez aller le voir. Les animaux, les plantes, l'univers, tout est apparu à partir de rien, et cela ne nous frappe jamais tellement cette représentation est soignée. Balayé 2012 et sa fin du monde en carton qui n'apportait aucune émotion. James Cameron signe là l'un des films les plus époustouflants de la décennie.

C'est un projet peu anodin, vous pouvez vous en rendre compte, et le fait marquant est qu'il ne vient que d'un seul homme. Depuis toujours Cameron avait eu cette idée en tête, et à force d'attendre, il a peaufiné et repaufiné son texte, voulant à tout prix que la technologie évolue de manière à lui permettre de montrer au monde une vision fidèle et réaliste de son univers. Une suite semble déjà être annoncée. Moi, je ne rechignerai pas à retourner sur Pandora. Et si cette suite est à l'image de la première trilogie Star Wars, une histoire complète prévue depuis longtemps par son créateur, on peut prévoir que l'histoire tiendra la route.

Et last but not least, j'aimerai m'attarder sur un des derniers points qui font qu'Avatar est vraiment à voir. Pour une fois, le tapage marketing et médiatique nous engage à aller voir un film intelligent qui défend une idée, certes en vogue ces derniers temps, mais qui mérite d'être portée aux nues : l'écologie. Je défends quiconque d'aller voir le film et de ressortir sans réfléchir à sa propre planète. On peut donc penser que des millions de gens sur Terre auront quelque chose à l'esprit après la séance, et c'est plutôt positif, non ?

Peut-être que quelques billets apparaitront, si vous êtes sages, pendant les vacances. Sur ce, bonnes fêtes (si vous souhaitez Noël), bonne année (si vous utilisez le calendrier grégorien) et sinon bonne journée.

Avatar, ou la révolution annoncée

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