Carnet d'Égypte (1)
Première vue de l'Égypte à travers le hublot de l'avion : du sable à perte de vue. Des bâtiments en sables, qui se fondent dans la même teinte orangée. Ainsi donc à part autour du Nil, la terre d'Égypte est aride et sèche. Ce sable recouvre tout le pays, jusqu'aux immeubles modernes du Caire. À travers la voie à grande vitesse qui traverse la ville comme une artère, on peut voir d'innombrables buildings écrasés par la chaleurs et couverts de la même poussière. Un marron délavé au gris de la pollution.
Le Caire est une ville compacte. Ses habitants semblent s'entasser les uns sur les autres du côté de la vieille ville. Les voitures circulent sur de modernes routes surélevées qui déchirent des quartiers d'habitations fleuris de paraboles. Ça et là, des minarets percent le ciel sombre de la pollution, tantôt turcs, tantôt arabes. On se croirait presque dans une vision de science-fiction, dans une gigantesque mégapole construite en hauteur, tandis que le sol quasi-invisible depuis la voiture est abandonné aux couches les plus pauvres de la population. Passé le aNil et son île, des espaces se créent peu à peu, et, malgré la masse populeuse, les immeubles se discernent les uns des autres, ne se fondant plus dans un même flou unicolore.
Premier contact avec la population à Doqi (prononcez Do'i), chez Hind. Les avenues se traversent au feeling, en prenant soin d'éviter les voitures, qui ralentissent tout de même à notre passage. Premier soir, et première preuve de l'hospitalité égyptienne : le propriétaire de l'appartement nous invite à déjeuner de poulets grillés, riz aux épices et sublime conclusion, un délice de courge traité en crème brûlée.