Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un billet par jour ?
Archives
8 mai 2011

Voilà l'été

Finis les partiels, finis les cours. C'est "presque" les vacances. Encore quelques petits trucs à régler : masters et autres concours, mais rien de trop grave.


Ça y est, il fait beau, il fait chaud. Le printemps s'est fait attendre et on le prendrait pour l'été, tant le choc thermique avec les frimas hivernaux est important. On a même parfois droit à un vrai cagnard à certains moments : c'est l'effet cuvette de pollution à la parisienne ! On ressort donc des placards les shorts, marcels, lunettes de soleil et autres pastagas pour l'apéro. Le moral remonte, la vie est plus belle et les ennuis s'estompent, dissous par les rayons de soleil. Il reste toutefois quelques désagréments bien spécifiques à l'été et à la chaleur.

Ainsi, on arrête le métro parce que l'on veut profiter du beau temps, voir les murs parisiens se colorer, leur gris se teinter d'ocre jaunâtre. On prend donc le bus pour se déplacer. Mais comme d'habitude, la lenteur et l'embouteillement des passagers nous fait bien vite regretter ce mode de transport en commun, et nous fait retourner sous terre. Et on se rend rapidement compte de notre mauvaise idée... La bouffée d'air chaud métropolitaine est agréable pendant la rigueur des températures de février, mais l'on s'en passerait bien par la suite. Elle s'accompagne des premières odeurs de transpiration, des fronts luisants et des gouttes sous le t-shirt.

A partir d'avril/mai, Paris est envahi par les touristes. Ils déambulent avec leur naïveté attachante et nous permettent de trouver ce sentiment de beauté qui nous a étreint lors de notre première découverte de la ville. Qui a disparu depuis. Les touristes occupent en masse les grandes artères, facilement reconnaissables : en short et banane, sandales-chaussettes et bob sur la tête. De jolis cibles à pickpocket. Ils trainent dans les couloirs du métro, fascinés par les travaux des stations, s'interrogeant à haute voix sur la marche à suivre dans un dialecte inconnu. Mais surtout, ils s'arrêtent dans les escalators, du mauvais côté, faisant rouspéter les « vrais » parisiens, les purs et durs, interrompus dans leur course sans fin.

Chaque matin est le lieu de nouvelles hypothèses. Est-ce que je prends une veste aujourd'hui ? Pour finir en sueur comme hier, ou se la trimbaler toute la journée à la main ? Ou alors je sors en chemise mais je me gèle à l'ombre et dans les courants d'air ? Impossible également de travailler dès qu'il commence à faire beau. On est attiré par l'herbe verte ensoleillée des parcs qui se remplissent de flâneurs et de glandeurs. Malheureusement, il est beaucoup plus difficile d'y travailler, dérangé par les insectes qui nous grimpent dessus et les éructations et autres borborygmes des gamins déchainés.

Enfin, cette période nous apporte toutefois le plaisir de voir le jour se lever le matin et se coucher tard le soir. Après des mois de nuit, ceci est assez agréable. Ce n'est pas encore la canicule mais il y a un petit quelque chose dans l'air qui détend. La Seine devient même désirable, et au cours de certaines soirées arrosées sur les quais, on en vient à se poser sérieusement la question d'un plongeon. Il faut en profiter, car vous le savez bien, ce n'est pas fait pour durer.

1182586_45285644

Publicité
Commentaires
R
Si au passage tu pouvais chercher les clés de mon appart parisien dans la Seine...
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 17 222
Publicité