Le soleil de Paris

Il suffit que le soleil arrive pour que tout ait l'air mieux.

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A Paris, le soleil sait se faire attendre. Mais quand il arrive, il transforme tout sur son passage d'une manière bénéfique. Cet aspect semble se retranscrire jusque dans la langue. Lorsque quelque chose est comparé à « un rayon de soleil », c'est pour souligner le caractère chaleureux, mélioratif et communicatif de cet objet. Je ne sais pas si en arabe, cette comparaison existe étant donné que le soleil est là pratiquement en permanence. Ainsi, il n'y a rien de plus joli qu'un rayon de soleil sur Paris.

Ce dernier réinvente le décor. On peut faire face à des barres d'immeubles poussiéreuses ou des quartiers austères, il suffit qu'une teinte orangée arrive et le tout est rehaussé de la plus belle des manières. En outre, si le soleil se fraie un passage à travers un ciel chargé de nuage à la Ridley Scott, l'atmosphère n'en est que plus magique, entre nuages noirs, travées de ciel bleu et lumière perçant la grisaille.

Le soleil change les gens. Ou du moins on s'imagine qu'ils changent. Ceux-ci ont l'air moins mous, moins amers. La vie est plus supportable que sous un ciel poisseux et opaque. Quand bien même il ferait vraiment gris et le ciel serait noir, on arriverait à un extrême intéressant. Un parti-pris assumé de mauvais temps. Mais à Paris, la grisaille est une sorte de ventre mou du climat, ni trop sombre, ni trop lumineux. Cette indécision est insupportable au quotidien : tout l'espace est surplombé par un ciel de craie constant.

Pourtant l'être humain a un besoin physique de soleil. En effet, il permet la synthèse de la vitamine D. Sans elle, on observe des dysfonctionnements dans le corps et le moral et en baisse. Cela tend à expliquer pourquoi les parisiens sont connu pour faire la gueule. Et qu'on ne me dise pas qu'il ne fait pas beau à Paris uniquement car la ville est dans le nord ! C'est à cause de la cuvette de pollution. Dès qu'on s'éloigne de l'intra muros, les nuages s'écartent. Certes, l'aspect nordique joue sur les températures, mais c'est une autre histoire.

On devrait instaurer une journée banalisée en cas de rayon de soleil. Elle ferait plaisir à tout le monde et n'aurait pas tellement d'incidence économique car il ne fait jamais beau à Paris et que l'été ne dure qu'entre le 25 mai et le 25 juin. Il est tout de même étrange que la capitale de l'État soit située dans une telle hostilité climatique. Je me prends parfois à rêver que Paris soit en bord de mer. Ça serait autre chose que Paris plage... Si seulement la ville était un peu plus au sud, dans une région où le soleil serait tel qu'il pourrait vaincre les nuages de pollution. L'ensoleillement serait plus grand, il ferait plus chaud, les gens seraient plus heureux, et la croissance serait certainement en hausse. En plus avec la centralisation à la française, tout est à Paris. C'est déprimant.

Mais peut-être que le réchauffement climatique changera quelque chose...

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[Rem]

Meanwhile at London... le soleil de Mars me brûle le nez et me laisse avec une jolie marque rouge.