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31 mai 2010

Festival de Khannes (2)

Pourquoi Khannes ? Tout simplement un mélange entre khâgne et Cannes. A ne pas confondre avec Cagnes.


Ainsi, tout ce qu'on avait pu programmé, tout ce qu'on s'était préparé, les choix que l'on avait décidés, tout ceci se retrouve appliqué pour de vrai et pas forcément comme on s'y attendait.. Car on avait oublié un aspect essentiel : le facteur humain, qui dérègle tout. Attendre ses potes, être retardé par des gens dans la rue, subir les assauts de la file d'attente. Tant d'éléments qui bouleversent un planning efficace. Et puis, on est toujours le premier jour : on est encore traversé par une espèce de naïveté quant à nos possibilités de voir tel ou tel film. N'empêche que pour ce premier jour, on réussit à se glisser dans la salle de la Licorne, à la Bocca, pour voir Tournée, le film de Mathieu Amalric présenté à la Compétition. Mais à la séance suivante, on fait la queue pour rien, car il y a trop de monde. Pas grave, cela nous apprend alors le métier, et on promet de ne pas se faire avoir pour la suite du festival.

Et le soir, le voyage pour le moins scolaire s'affirme définitivement comme un grosse colo de vacances ! Dîner tardif entre potes, à base de pâtes et de bières, accompagné de sauce tomate pas chère. On lance des veillées avec des jeux qui s'éternisent dans la nuit. Et le matin, cette tonalité continue... Le premier levé est de corvée de pain pour nourrir sa chambre. Mais tout le monde ne se lève pas à la même heure. Ainsi, certains auront toujours été les mêmes à émerger en dernier. Et pour ceux debout, se dégage une autre corvée, la corvée de réveil. Qui peut se révéler bien marrante si on décide de bousculer ceux qui roupillent à coup de coussin dans la tronche. Il faut bien se l'avouer, nous somme tous -ou presque- des faignasses. Et pour voir le film de 8h ou 9h, l'envie ne manque pas mais le corps ne suit pas forcément. A la place on privilégie la télé, voire la piscine, et pour ceux qui l'osent même, la mer.

Le festival est le lieu parfait pour voir des films qu'on aura jamais vu dans le cadre de sa vie de tous les jours. Ainsi, durant cette grosse semaine, j'ai vu dix-sept films et pas mal à côté desquels je serai passé à Paris. Et parfois, cela aurait été pour le mieux... Ainsi, j'ai pu voir des films d'horreurs latino-américains dont un qui parlait de cannibales au Mexique, assez déjanté et très gore, qui a du décontenancer légèrement la population de personnes âgées qui occupait la salle. Mais voir tous les films qui passent dans les environs, cela permet de bouffer de la pellicule, au détriment de ceux qui se choisissent un film particulier, en général prestigieux et attendu, et qui ne rentrent pas forcément car la queue aura été excessivement longue et/ou que l'on aura fait rentrer que la presse. Dans ce cas là, on peut narguer les malchanceux...

Cannes est totalement envahie par des étrangers, touristes, cinéphiles ou professionnels. Qui obéissent tous plus ou moins à un dress code spécifique : affaire de marque d'été durant la journée (bandana Dior, maillot de bain Vuiton, chemise Armani) car on est Cannes, je le rappelle ; et costard le soir. C'est comme si en fin d'après-midi, dans toutes les chambres d'hôtels, un Barney apparaissait et beuglait « Suit up ! », un conseil qui est majoritairement suivi. Le smoking est de rigueur le soir, car il est l'élément essentiel pour pouvoir monter les marches. Ce que nous avons fait quelques fois durant notre séjour cannois, et la première fois est toujours la meilleure. Surtout pour le film que nous allions voir. La séance de minuit est une séance programmée tard le soir, projetant souvent un film de genre pour réveiller le public. Et pour ce soir là, l'ambiance était plus qu'électrique dans la grande salle où une standing ovation de dix minutes a ouvert et clôt la projection de Kaboom de Gregg Araki, un délire trash sur les errances adolescentes américaines. Après cette explosion filmique, on a pu se dire : « c'est bon, le festival a commencé ! ».

347314_red_carpet_in_the_city


Les liens que vous trouverez en cliquant sur les noms des films renvoient au blog d'un de mes camarades qui a eu la bonne idée de faire des critiques de ces films. Alors, allez-y faire un tour ! C'est ici...

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