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28 mai 2010

Festival de Khannes (1)

Après le concours, le festival ! La vie d'un khâgneux n'est pas de tout repos. Premier numéro donc :


Préparer ses affaires pour aller à un festival n'est pas chose aisée, plus qu'ailleurs on se demande si on a tout prix : le maillot pour le saut dans la piscine, le smoking pour les soirées, les chemises de rechange pour quand on aura dégueulassé ses fringues, combien de short, combien de t-shirt ? Même si l'on est pas une fille, on peut se prendre la tête avec le nécessaire et le superflu. Étalé sur une dizaine de jours, la garde robe doit pouvoir fournir sous tous les temps et toutes les conditions. Et puis il y a tous les préparatifs d'ordre pratique. Il faut se dégoter le costard, définir autant qu'on peut son programme à l'avance, faire les démarches pour avoir son badge, etc.

Enfin dans le train ! Tous les hommes ont l'air idiots avec leur veste à la main pour ne pas la froisser dans la valise. Certains sont plus malins et ont des sacs spéciaux. Quand on prend le train à plusieurs, cela devient vite un jeu de rapidité pour trouver les places libres suffisamment spacieuses pour tous nous caser. Il faut surveiller les allées du contrôleur pour lui expliquer la situation et lui dire que noter vraie place est dans un autre wagon mais qu'ici au moins on est avec ses potes. Les autres voyageurs nous détestent bien sûr : imaginez, c'est le cauchemar de tout être humain de voir débarquer une quinzaine de jeunes bruyants dans un espace exigu. La hantise du groupe de jeune les pousse donc à grimacer, et à tendre des regards méchants à chaque dépassement trop constant du volume sonore autorisé.

Bientôt les brumes de la région parisienne et du nord de la France s'estompent pour laisser place à un soleil joyeux. On se rapproche peu à peu du sud, et finalement on débarque sur les rails de la grande métropole méditerranéenne française : Marseille. Avec le retour du soleil, on étalonne à nouveau son point de vue, et les couleurs frappent et font du bien aux yeux. La ville prise en étau entre ces collines où l'on se perdrait avec plaisir est déjà dépassé. Nous filons droit vers Cannes ! L'atmosphère ne peut être que liée à un sentiment de vacances, et spécialement pour moi qui y ait passé pratiquement tous mes étés, et notamment à Cannes.

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Mais dès l'arrivée en gare, l'impression qui se dégage du brouhaha général est que le visage de la ville est totalement bouleversé par le Festival, et que rien n'est similaire à la tranquille bourgade balnéaire estivale. Entre le mois de mai et l'été, la ville perd de son calme et de sa quiétude toute méditerranéenne pour se laisser rythmée par les arrivages, les projections, la foule et les professionnels. Cannes est alors parcourue par une masse de cinéphiles et de travailleurs, tous liés par un bout de plastique dont la couleur explique (ou non) l'arrogance qui se dessine sur la tête du propriétaire. Je veux ainsi parler du badge qui donne accès à certains endroits et pas à d'autre selon votre appartenance à la catégorie « touriste amateur de film » ou représentant de commerce au Marché du film. On se plait alors à parader dans les rues, à arborer son identité pendante au bout d'un cordon, une fois que l'on détient le précieux sésame.

Il faut à présent s'installer, trouver des repères, faire concorder son planning établi au chaud chez soi avec la réalité du terrain. Et bientôt, nous voilà à la première projection... Bienvenue au Festival de Khannes !

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