La BO de ma vie (10)

25 mars 2010

La BO de ma vie fête aujourd'hui sa dixième apparition ! Qu'il est loin le temps des premiers billets... N'empêche, j'ai de plus en plus de mal à trouver des morceaux, alors on continue mais qui sait pour combien de temps encore ?

On retourne désormais en arrière de quelques mois, durant les dernières vacances d'été. Pour moi, Amadou et Mariam restait la version world de Magic System dont mon frère fredonnait en boucle un refrain pour me faire enrager. Vous comprenez que j'avais un a priori plutôt tenace à propos du groupe, qui s'est comme d'habitude révélé faux. J'ai en effet décidé de pousser plus loin mon exploration durant cette période et j'ai été véritablement séduit par le côté bluesy des chansons, allié aux sonorités traditionnelles. Et cela correspondait bien au moment où j'ai redécouvert cette chanson : mon retour en Afrique, au Maroc évidemment, après de longs mois d'existence parisienne.

La chanson m'évoque également le Maroc, mais quelques temps auparavant : mes derniers mois au pays, durant ces même vacances d'été mais un an plus tôt. Elle me rappelle particulièrement le voyage que mes potes et moi avions fait jusqu'à Essaouira pour le festival Gnawa, en juin où nous avions fait la fête jour et nuit, juste avant que tombent les résultats du bac. Mais le truc marrant est que je n'ai pas du tout écouté cette chanson durant ce séjour, mais que je l'ai assimilé à celui-ci bien après, lorsque j'ai entrepris de monter quelques photos ensemble sur un fond musical et j'ai trouvé que ce morceau collait parfaitement. Que ce soit les montées, le break, l'arpège, tout le côté festif correspond aux sensations vécues durant ces vacances.

La chanson précédente était une reprise de la Mano Negra, dans lequel évoluait un de mes artistes favoris, Manu Chao. Mais il faut savoir qu'il ne l'a pas toujours été : à une certaine époque je le considérai comme un énergique et bizarre chanteur apprécié par les plus âgés. Jusqu'à ce que dans mes expériences à travers les disques de mes parents, je tombe sur son premier album en solo qui fut une sorte de révélation. J'ai découvert la world music et la musique latine avec cet opus. Celui-ci ne comporte pratiquement que des excellentes chansons, mais peu sont connues et surtout pas la suivante qui est, pour moi, la meilleure de l'album : elle résume parfaitement l'emprunt aux sons latinos et sa poésie saura vous émouvoir, je l'espère.