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8 mars 2010

Seasons in the Sun

Le blog est de retour pour de nouvelles aventures ! Et on commence avec un petit billet sur les saisons. Qui ne sont pas aussi évidentes qu'il semble.


J'ai eu de la chance, il a fait beau durant ces vacances... Le printemps serait-il en avance cette année ? Car en France, il existe bien un printemps. Ce qui au Maroc est plus difficile à définir. Il y a en effet une différence nette entre les deux pays concernant les saisons. Au Maroc, on dénombre ainsi seulement deux saisons. On pourrait les nommer « quand il fait chaud » et « quand il fait pas chaud ». La seconde dure environ trois mois, et la première le reste de l'année... J'aime bien cette façon de fonctionner car j'aime bien quand il fait chaud. Et puis le froid est si rapide qu'on se surprend à l'aimer car il permet de souffler un peu avant que reviennent les grandes chaleurs. Qui arrivent justement à cette période de l'année. Au Maroc, à partir de mars, on peut sortir sans veste et triple épaisseur.

Tandis qu'en France, impossible d'oublier sa veste car le pull ne suffit plus depuis un moment déjà. Dans cette belle ville du nord, car il faut se l'avouer, Paris a des airs nordiques, on peut compter quatre saisons bien marquées. En arrivant l'année dernière, j'ai enfin découvert ces quatre temps qui rythment le monde occidental, et que je subissais alors sans jamais les vivre via la télé, ou internet. Ces saisons sont facilement déterminable par quatre couleurs : dans l'ordre, orange, gris, vert, jaune.

Automne/orange : le soleil descend peu à peu et les feuilles deviennent effectivement orange pour finir par tomber. Parce qu'à Casa, à part de rares arbres, aucune feuille ne tombe. Vous avez déjà vu un palmier perdre ses feuilles durant l'hiver, vous ? Et ben voilà... La lumière s'adoucit peu à peu mais reste encore présente, comparée à ce qui va suivre.

Hiver/gris : la fin de toute chose vivante. Toute végétation se recroqueville et disparaît avant le printemps. Il est beaucoup plus accentué qu'au Maroc où il ressemble plus à un automne et où sa manifestation la plus caractéristique reste la pluie, tandis qu'en France c'est à la neige que l'on fait face ! Ce qui pour moi restait du domaine des sports d'hiver vient désormais s'incruster jusque dans la cour de mon lycée.

Printemps/vert : c'est une nuance de l'été, comme peut l'être l'automne pour l'hiver. Mais elle beaucoup plus exprimée qu'au Maroc où elle se déroule en accélérée et dure un petit mois. En France, on sent vraiment que cette saison joue sur le moral et est véritablement nécessaire après des mois de grisaille fadasse Les gens sourient tandis que les oiseaux chantent. Si si, c'est vrai ! Le moral remonte en même temps que la nature renait.

Été/jaune : ma saison préférée, vous l'aurez compris. Tout d'abord parce que pour n'importe quel être humain scolarisé, c'est la saison des vacances. Ensuite parce que c'est celle où l'on peut sortir sans craindre les colères du climat. Quoique les orages d'été sont fréquents en France. L'été reste court ici, par rapport à Casa où il s'étend de mars/avril à octobre, mais il est salutaire. Cela reste pour moi une bouffée de vie.

Ainsi, quatre saisons cohabitent véritablement et ont leur caractéristiques propres, ce qui demeure toujours quelque chose de nouveau pour moi. Mais il faut avouer qu'il y a tout de même quelques inégalités de durée. Ainsi l'automne dure à peine deux mois (septembre/octobre) tandis que l'hiver et le printemps sont longs de quatre mois chacun (novembre/décembre/janvier/février et mars/avril/mais/juin) et l'été grappille ce qu'il reste (juillet/août). Les solstices et autres délimitations arbitraires ne correspondent pas vraiment à ce que l'on ressent.

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Commentaires
L
Je préfère le printemps à l'été, justement parce que tu ressens cet effet viviant, l'impression de revivre, de voir la nature et les gens s'épanouir. En tant que bonne seine et marnaise, il me faut goûter au piquant du froid et à la morosité du gris implacable pour apprécier comme il se doit les premiers rayons encore pâles de la grande sphère luminescente. <br /> Les gens trouvent toujours à se plaindre quant aux extrêmes: l'hiver est trop froid, l'été est trop chaud,trop mou. Finalement les intermédiaires sont les plus propices à un certain bien être: ni trop chaud, ni trop froid, le plaisir des yeux dans un océan de couleurs chaudes, avec des camaïeux jaunes,orangés et ocres l'automne, et la renaissance des tons verts et multicolors de la végétation. Saisons seraines, elles sont d'autant plus importantes qu'elles représentent l'attente des extrêmes, qui sont toujours des périodes assez festives: noël, nouvel an, grandes vacances et perpspéctive de nouveaux horizons...se sont des périodes évolutives où la progression du temps est évidente contrairement à deux blocs qui semblent immuables.
A
Oh que c'est moche : ce qui demeurent...<br /> <br /> Sinon, bon article, que je pourrai compléter avec la définition suivante des saisons du Nord, qui se trouvent elles aussi au nombre de deux :<br /> "quand il fait froid" et "quand il fait pas trop trop froid".<br /> <br /> Ne me dis plus jamais que Paris a des airs de ville nordique. <br /> Je regrette terriblement les chaleurs polluées de Milan.
B
Fichtre ! Que cela doit être bon de se coltiner 9 mois de beau temps...<br /> En ce qui concerne ta délimitation de durée des saisons, tout cela n'est pas vraiment définissable malheureusement et beaucoup trop aléatoire. Car oui les saisons aiment assez jouer au yoyo d'une année à l'autre. Notre hiver 2010 semble par exemple interminablement interminable.
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