Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un billet par jour ?
Archives
5 février 2010

C'est beau une ville l'été

Pour rêver un peu, d'ici le mois de juin...


Il semblerait que dès que les gouttes des mois d'hiver (septembre, octobre, novembre... etc, jusqu'à mai) cessent, Paris se métamorphose. Finie l'ambiance tristounette qui occupait l'air, la chaleur remplit les bureaux, les wagons de métro et les cœurs... Car ce qui caractérise la capitale durant l'été, c'est bien cette canicule qui s'abat sans prévenir sur les pauvres têtes des parisiens qui doivent réapprendre à vivre en transpirant, alors que le froid a été un compagnon plus que fidèle pendant la plus grande partie de l'année. Le soleil s'y met donc, en partenariat avec son pote le ciel bleu. Mais rapidement des divergences apparaissent et une dispute éclate entre les deux, provoquant de nombreuses ruptures mais aussi quelques réconciliations. Car l'habitué des lieux, M. Grisaille a toujours ses entrées, malgré le nouveau régime. Il fait chaud, et lourd. Ce qui amène invariablement à la disparition des gens. Du moins, durant les heures ensoleillées de la journée, c'est à dire de 7h à 21h. Peut-être que les vacances y sont aussi pour quelque chose. Toujours est-il que les rues de la ville sont désertées, pour mon plus grand plaisir.

J'aime beaucoup cette atmosphère si particulière d'une ville l'été. La lumière envahit les jours, jusqu'à tard, longtemps après la fin des cours ou du travail. Et pourtant les gens s'enferment ; mais moi j'aime trainer dans ces rues vides, retardant toujours plus l'heure du dîner, à attendre que la nuit tombe. Quand cela arrive, les gens sortent, « à la fraiche » comme on dit dans le sud. Et les cafés se remplissent, les ponts de Paris sont occupés par de jeunes feignasses alcoolisés dont je fais souvent parti avec mes amis, et la capitale respire enfin, déserre le nœud de sa cravate et profite de l'apéro : c'est l'été.

Mais dans la journée, les volets sont tirés et les persiennes laissent filtrer quelques rayures lumineuses qui se reflètent sur les murs des pièces. Tout est envahi par une délicieuse obscurité qui tranche avec l'éclat que l'on devine dehors. Les gens qui restent cloitrés n'en deviennent pas moins détendus : un peu de sable et d'iode semble envahir les bureaux et c'est avec le sourire que l'on se lève le matin. En tout cas, il en est ainsi pour moi. Ces souvenirs qui datent de quelques mois sont peut-être idéalisés face à la déprime ambiante qui envahit nos rues ces derniers temps. Il faudra vérifier dans quelques temps, et la relecture de ce billet sera sans doute intéressante. Si j'ai tant aimé l'été dernier, peut-être était-ce à cause d'un contexte particulier... Ma première année de prépa se terminait enfin, et je soufflais à plein poumon. Les soirées s'enchainaient inlassablement et les vacances commençaient à montrer le bout de leur nez. Et surtout, je profitais enfin de toutes mes journées sans le sentiment de culpabilité qui ne me quittait jamais pendant l'année scolaire. Potes, films, ma petite Laura, je chéris ces journées dans ma mémoire.

2

Publicité
Commentaires
B
(photo)
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 17 219
Publicité