Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un billet par jour ?
Archives
12 janvier 2010

Les gens dans les wagons

Encore et toujours un billet sur le métro... Et oui, car c'est là que j'écris mes petites notes en général. Si j'étais un fervent utilisateur de bus, le résultat en serait peut-être tout autre.


78710063

N'est-ce pas une étrange affaire que le métro ? Se placer dans une boîte qui file à toute allure sous la ville pour ressurgir à un autre point, via d'interminables tunnels qui trouent les sous-sols comme des gruyères. Et un nombre impressionnant de gens se tassent dans ces boîtes, tentant d'y trouver la tranquillité. Le fait est que c'est un lieu public et qu'il y a du monde. Alors, on s'enferme dans sa bulle en utilisant un livre, de la musique, ou on regarde le plafond.

C'est intéressant de regarder les gens dans les wagons. Ils sont comme dans un bocal. Autour duquel on s'agglutine, comme des papillons de nuit en vue d'une ampoule nue. Vous avez déjà observé la cohue à l'arrivée de l'engin ? L'excitation est palpable dans l'air. La population attend de savoir si le wagon sera bondé, ou ne sera pas. Lorsqu'il l'est, un murmure de déception se fait entendre, et l'on essaie tant bien que mal de se glisser dans les interstices restants. C'est plus drôle quand le wagon est à moitié vide, car c'est à celui qui sera le plus adroit pour arriver aux quatre places centrales avant les autres. Ceux qui restent se partagent les restes, entre strapontins et barres métalliques.

Les gens dans les wagons semblent être dans une autre temporalité. C'est un plaisir à regarder, voire à déranger, car on se sent intouchable sur le quai tandis que le wagon va s'éloigner. Ce qui va suivre, est à mettre en pratique uniquement lorsque vous descendez du wagon et que vous quittez le quai. Si vous agissez de la sorte en montant dans le wagon, vous risqueriez de tomber sur celui ou celle que vous avez provoqué. Car il faut sortir ces gens de leur torpeur. Rien de tel qu'un grand coup du plat de la main sur la vitre où ils ont posé la tête pour y arriver. Le cri aigu est également un autre moyen. On peut aussi recommander le visage collé sur le carreau, mais cela dépend de la propreté du verre ou de l'idée de la votre. De tels petits plaisirs ne méritent pas d'être gâchés. Et pour ceux qui sont victime de votre attention, c'est peut-être une manière de s'extraire de la morosité du quotidien. Par le rire, ou la colère.

Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 17 222
Publicité