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8 décembre 2009

La valse des parapluies

Les vacances se rapprochent. Mais d'abord le Concours Blanc, qui sera exposé alors sur le blog. En attendant, les oiseaux de malheur de la pluie ont déployé leurs ailes et recouvrent bientôt toute la ville.


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Avec l'arrivée tant attendue de la pluie parisienne, les parapluies sont de sortie. Faut dire qu'on l'attendait la pluie, cette année... Il aura fallu que décembre montre le bout de son nez pour que les averses glacées viennent nous rappeler leurs souvenirs humides. L'année dernière, c'était plutôt en août qu'elles s'étaient installées, pour durer. Et comme la pluie est là, son invariable compère est aussi présent : le parapluie. Il est en général tenu par des femmes. Pourquoi ? Je ne sais pas trop... Ce n'est pas foncièrement un accessoire féminin pourtant. Mais peut-être que les hommes ont tendance à afficher leur virilité en luttant vaillamment contre les traitres gouttes qui viennent se recueillir dans le creux de votre cou. Pourtant un parapluie, ça fait chic chez un homme. Ça fait City, Londres et fish and chips... Ça fait cliché, me direz-vous.

Ce sont donc souvent des femmes qui les tiennent, ces maudits parapluies. Et il semblerait, qu'en général, les femmes soient plus petites que les hommes. Cela a pour conséquence désastreuse qu'elles tiennent majoritairement leur parapluie à la hauteur des mes yeux. Depuis que les gris rideaux de nuages survolent Paris et déversent leur abominable flot glacé, j'ai manqué de me faire éborgner une bonne dizaine de fois. Car un parapluie bouge. Il est imprévisible, animé par une fureur animale sauvage. Il tourne, virevolte, se déchaine. Il est rangé, sorti, déployé comme une arme. Et ses griffes qui l'entourent sont pointés vers les pauvres passants environnants. Comme autant d'obstacles pour arriver quelque part, la valse des parapluies nous empêche de nous mouvoir.

Sortir dans la rue devient périlleux. La masse informe des gens qui s'extrait ou se rue dans le métro dégaine son parapluie. Et dès lors, on ne distingue plus de profondeur de champs, les environs se font flous; les détails s'effacent devant cette mer de pique et de toiles qui avance au gré des enjambées. La tête hors de l'eau, on risque facilement de se noyer ou de s'échouer sur une pointe dans cet océan, il convient de plonger en profondeur pour réapparaitre plus loin, à l'abri de la tempête.

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