La BO de ma vie (1)
Aujourd'hui, musique de film. Vous connaissez ce sentiment qui fait que vous vous appropriez une chanson ? Qui fait qu'elle fait désormais partie de votre vie ?
Vous connaissez sans doute ce lieu commun : quand j'écoute de la musique, j'ai l'impression d'être dans un clip. Il y a même un groupe facebook excessivement peuplé qui se nomme ainsi. Toutefois ce n'est pas aussi simple. En effet, quand j'écoute de la musique, il peut se produire une alchimie particulière avec le lieu, la météo, l'heure de la journée. Un peu dans le même style que Tim Armstrong dont je vous ai déjà parlé. Mais ce dont je vous parle évolue plutôt dans ce registre-ci : la musique s'imprime durablement dans l'émotion qu'on vit et créé une atmosphère unique, reconnaissable, qui s'éveille dès qu'on écoute cette musique à nouveau. Une sorte de madeleine proustienne, bien que pour moi, ce soient plutôt les odeurs qui agissent ainsi.
Cela
ne vous ai jamais arrivé d'écouter une chanson qui évoquera pour
toujours un moment particulier de votre vie. Il en est ainsi de ces
pistes qui seront, toute ma vie, liée à un temps, un lieu, une
époque précise. Pour vous faciliter l'immersion dans le billet,
vous pouvez écouter grâce aux lecteurs les musiques citées. Ainsi,
mon arrivée en France coïncide avec mon premier visionnage du film
28 Jours Plus Tard de Danny Boyle, don la musique m'a accompagné
durant toute la rentrée. La chanson marquante de la BO est la
suivante. Vous noterez que ce n'est pas un sentiment empli de joie
qui s'éveille alors. Peut on dire alors que ma déprime de rentrée
est due à ce morceau ? C'est là, la spécificité de cette émotion
: musique et réalité sont indissociables. La première ne vas pas
sans la seconde et il n'est pas possible de dire qui a influencé
l'autre.
Pour la suite de l'année passée, il faut maintenant se tourner vers un autre film. Comme je vous le disais, je suis extrêmement sensible à la musique de film et cela se voit ici. On passe au chef d'œuvre de Alejandro González Iñárritu, Amores Perros. Cette fois-ci, c'est le morceau suivant qui m'a bercé durant les premiers frimas de l'hiver. Là aussi, la mélancolie prédomine. En effet, mon premier hiver français ne m'a pas vraiment donné la pêche, et la chanson était là pour accompagner cette nostalgie du soleil, cette tristesse.
Découvrez la playlist Lucha de Gigantes avec Antonio Vega
Avec le retour au Maroc, les vacances d'hiver se sont relativement bien passé. Mais plus que la chaleur ou le soleil, ce sont les retrouvailles avec mes parents, le retour à la maison, qui ont produit des émotions que la prochaine piste a mis en musique. Encore un film, me direz-vous, mais celui-ci est important pour moi. C'est l'histoire du retour d'un fils à la maison, je veux bien sûr parler de Garden State, dont le morceau In The Waiting Line a tourné pendant de longs mois dans mes oreilles.
Découvrez la playlist In The Waiting Line avec Zero 7
Bref,
point trop d'exemples. Vous l'aurez compris, la musique de film
m'émeut beaucoup. On peut également se demander à quel point elle
agit sur le comportement de celui qui l'écoute. Difficile de savoir
qui influence qui, mais tout de même, il faut reconnaître que la
musique procure confiance, joie ou rage. Ce qui peut avoir des
conséquences dans la « vraie » vie. Il faut donc choisir
la BO de sa vie avec soin... A bientôt pour un nouveau numéro de la BO de ma vie.