Plus la même saveur

Désolé pour le silence des derniers jours. Les billets n'ont plus été publiés à un rythme similaire, pendant un petit moment. C'est que j'ai repris les cours et que le week end, je sors un peu, que voulez-vous... Pour me faire pardonner, voilà un vrai billet tout neuf et inédit, sur le départ du foyer familial.

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« Y a ce moment dans ta vie où tu te rends compte que tu te sens plus vraiment chez toi, dans la maison où t'as grandis. Du jour au lendemain, même si tu peux toujours y poser tes valises, ce qui avant était ta maison, n'a plus cette saveur. » Cette citation, extraite du génial Garden State me semble tout à fait pertinente. Quand vous quittez le foyer familial, vous vous créez un nouveau domicile ailleurs, dans un endroit qui vous appartient dès lors, entièrement. Cet endroit, le premier après être parti de chez soi, vous ne le partagez plus avec frères, sœurs, parents. Il y a peut-être un coloc', voire un(e) petit ami(e), mais il n'y a plus d'autorité au dessus de vous. Sinon, vérifiez bien, c'est que vous n'êtes pas parti de chez vous...

Bref, toujours est-il que lorsque vous revenez au foyer de vos parents, en vacances, en week end, etc. vous développez -enfin, c'est mon cas- un sentiment étrange d'habitude et d'inconfort. On connait par cœur les lieux, on y a habité longtemps, on sait ce qui nous attend. Et pourtant, on n'arrive plus à retrouver le passé. Il s'est envolé et à la place, s'est déposé une mélancolie trompeuse qui n'égale pas les sensations d'alors. C'est ce qui s'appelle grandir : déplacer son sentiment de bien-être et de sécurité vers un autre chez-soi.

Quand je rentre à Casa, je suis toujours heureux de retrouver ma chambre, mes anciennes habitudes... Mais je n'arrive pas à me considérer comme un habitant de cette maison. Et pourtant, j'en ai tout l'air. C'est assez inconfortable comme position, car on est constamment en équilibre entre une sensation de plénitude et l'impression d'être un étranger, en vacances, en visite. C'est que dans mon esprit, mon domicile est celui que j'occupe désormais seul, à Paris. C'est triste à dire, mais je ne suis plus chez moi, à Casa, dans la maison de mes parents. En créant un nouveau chez-moi, j'ai effacé l'ancien, et il en sera ainsi tout au long de ma vie.

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Pour plus d'efficacité, je vous recommande de lire ce billet en écoutant la chansons suivante : In The Waiting Line de Zero 7.

Comments

[Gaston]

Salut,

j'aime bien lire tes billets même si je suis pas toujours d'accord avec toi, surtout concernant celui-là, mais continue c'est vraiment agréable à lire ;)

Gaston